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Quatrième année

Troisième et dernière séance de l'année scolaire : mardi 20 juin 2006

 

Après le film

 

Lecture en classe du conte d'Andersen : "La bergère et le ramoneur". Nous essayons de voir les différences et les similitudes. Nous essayons également de retrouver le style et la personnalité de Jacques Prévert dans ce film dont il a écrit le scénario. Commentaires des élèves s'appuyant sur des images du film.

 

Script du film (extrait)

Cette image représente l'inventaire qui énumère les étages du château immense. Au dernier étage (296ème) c'est l'appartement très secret de sa majesté. C'est dans tout ceci que nous retrouvons Jacques Prévert.


A un moment, l'ascenseur annonce un inventaire comme dans la poésie de Jacques Prévert. On voit que Jacques Prévert exagère en montrant un château immense.

(Le Roi, le majordome et le petit chien sont dans un ascenseur tapissé de velours rouge. De l'extérieur, l'ascenseur a une forme d'ogive. Il s'arrête au premier étage.)

Voix (ton très monotone) :Premier étage,affaires courantes, contentieux, trésorerie, orfèvrerie, trésor public, impôts et taxes, liquidation (Le Roi fait non de la tête), solde de tout compte, famille royale (l'ascenseur reprend sa montée). Prison d'état, prison d'été, prison d'hiver, prison d'automne et de printemps, bagne pour petits et grands (l'ascenseur traverse un étage immense, murs gris, pont-levis, plusieurs étages de prisons), équipement militaire, ministère de la guerre et des hostilités, sous-secrétariat d'état à la paix, panoplies en tout genre (étage supérieur : extérieur) bonneterie, feux d'artifices, dernière cartouche, fourrure, chapeaux, képis, trompettes, brosses à reluire et tambours, gendarmerie, lavatories, manu-militari, grandes imprimeries royales (vue de l'intérieur de l'ascenseur : le Roi droit, immobile, le regard fixe), lettres de cachet, taxes et impôts, contrainte par corps (ascenseur : extérieur), oubliettes et catacombes, passementerie et casse-tête, ombrelles et parapluies, casino, tir au pigeon, musée de l'armée, jardin des plantes (L'ascenseur ralentit devant le zoo ; singes.), galerie des ancêtres, grands ateliers du roi, asile de nuit du roi, gibier de potence du roi, salon de coiffure du roi (l'ascenseur monte toujours à l'extérieur du palais, porté par une tige), pédicure du roi, bains de vapeur du roi, grandes eaux lumineuses du roi (l'oiseau s'approche du hublot de l'ascenseur et se moque du Roi), musique de chambre du roi, trompettes de la garde du roi.

 

L'oiseau a des plumes multicolores. Il se montre même à un aveugle. On voit ici l'ironie de Jacques Prévert. Il a 4 petits dont un avec le caractère et les plumes de son père et il tombe toujours dans les pièges du roi. L'oiseau fait beaucoup de grimaces au roi pour lui montrer comme il le déteste. Jacques Prévert nous montre qu'il est contre la tyranie. L'oiseau, c'est le gentil et le roi, c'est le méchant.

L'oiseau est grand. Il est très sympathique avec ses oisillons. Il est de toutes les couleurs. Il sait parler le langage des lions. Il a un chapeau. Il traite le roi d'assassin. Il a sûrement fait exprès d'habiter tout en haut du palais pour empêcher le roi de dormir en chantant mal. Il connaît bien le palais du roi. Son nid est sur la cheminée.

 

L'oiseau est un personnage gentil. Le soir, il chante une berceuse à ses petits pour les endormir. Il chante pratiquement toute la nuit aussi pour embêter le roi.


Nous voyons que l'oiseau aime ses oisillons parce qu'il leur chante une berceuse pour les endormir. Cette image nous fait penser à la poésie de Jacques Prévert : "Pour faire le portrait d'un oiseau"

 

Cette image montre que Jacques Prévert est contre la méchanceté et l'injustice et pour la liberté car le robot vient de libérer l'oisillon d'une cage du méchant roi qui n'aime pas ses sujets.

 

Le chien renifle la perruque du peintre que le méchant roi vient de jeter dans les oubliettes. Des tableaux sont accrochés au mur. Le premier, on dirait un tableau de Picasso qui était un ami de Jacques Prévert. A mon avis, il a voulu lui rendre hommage.
Le peintre a été jeté dans les oubliettes parce qu'il l'avait représenté avec ses yeux qui louchent.

 

On retrouve le style de Jacques Prévert parce qu'il était contre la police et il le montre à ce moment. La bergère , le ramoneur et l'oiseau se sont faits prendre au piège. Les policiers sont habillés comme des chauves-souris. L'oiseau a un boulet et une chaîne qui lui entoure la cheville. On voit aussi que Jacques Prévert est contre l'injustice.

 

L'image représente la fuite de la bergère et du ramoneur. Ils se sont enfuis par la cheminée. Ils s'asseoient sur le rebord. Dans le conte d'Andersen, ce n'est pas la cheminée d'un château mais celle d'une maison.

[...] Alors, le ramoneur la regarda droit dans les yeux et dit :
- Mon chemin passe par la cheminée, as-tu le courage de grimper avec moi à travers le poêle, d'abord, le foyer, puis le tuyau où il fait nuit noire ? Après le poële, nous devons passer dans la cheminée elle-même ; à partir de là, je m'y entends, nous monterons si haut qu'ils ne pourront pas nous atteindre, et tout en haut, il y a un trou qui ouvre sur le monde.
Il la conduisit à la porte du poêle.
- Oh ! que c'est noir, dit-elle.
Mais elle le suivit à travers le foyer et le tuyau noirs comme la nuit.
- Nous voici dans la cheminée, cria le garçon. Vois, vois, là-haut brille la plus belle étoile. [...] (H.C. ANDERSEN)

 

[...] Au beau milieu de l'armoire se découpait un homme entier, tout à fait grotesque ; on ne pouvait vraiment pas dire qu'il riait, il grimaçait; il avait des pattes de bouc, des cornes sur le front et une longue barbe. Les enfants de la maison l'appelaient le «sergentmajorgénéralcommandantenchefauxpiedsdebouc » .
Evidemment, peu de gens portent un tel titre et il est assez long à prononcer, mais il est rare aussi d'être sculpté sur une armoire.
Quoi qu'il en soit, il était là! Il regardait constamment la table placée sous la glace car sur cette table se tenait une ravissante petite bergère en porcelaine, portant des souliers d'or, une robe coquettement retroussée par une rose rouge, un chapeau doré et sa houlette de bergère. Elle était délicieuse! Tout près d'elle, se tenait un petit ramoneur, noir comme du charbon, lui aussi en porcelaine. Il était aussi propre et soigné que quiconque ; il représentait un ramoneur, voilà tout, mais le fabricant de porcelaine aurait aussi bien pu faire de lui un prince, c'était tout comme. [...]
(H.C. ANDERSEN)

 

Le robot paraît très triste d'avoir détruit la ville et le châteu du roi. Mais le château, il est content de l'avoir détruit car il appartenait au roi. On voit l'exagération dans le style de Jacques Prévert dans cette image de la fin quand il s'asseoit sur la ville détruite.

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